Le monde autour d’elle danse de sa danse macabre.
Elle ne se l’explique pas, personne ne lui explique.
Les traits noirs fusent, son imagination n’y est pour rien.Â
Elle ne fait que transcrire ce qu’elle voit.
Elle n’est pas plus haute que son chevalet. Petite pomme à terre.
Les traits fusent, les formes se meuvent, noirs, sombres.
Les traits menacent, mais tant qu’elle peut les poser là …
Ses parents trouvent le cours mal ficelé, pourquoi donc tout ce noir. Ils retirent leur fille dare dare, qui n’y retournera pas.
Et la petite, sans peinture, sans feuille de papier, sans une place pour poser ses cris silencieux, gardera en elle tous ces traits noirs, qui n’ont pas leur place dans un coeur si jeune.
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