À ma Tata d'amour M.
Te souviens-tu de moi? Leur regard toujours me questionne.
Parfois.
Mes paupières lentement se ferment, lourdes des souvenirs d’une vie avec vous. Se ferment sur mon passé, sur mes proches, sur moi-même.
Le monde autour d’elle danse de sa danse macabre.
Elle ne se l’explique pas, personne ne lui explique.
Les traits noirs fusent, son imagination n’y est pour rien. (...)
Jodie ne regarde pas le monde, le monde ne la regarde pas. Elle est assise, par terre, dans la gare de Saint-Pancras à Londres. Elle pleure. De ces larmes qui ne coulent plus parce qu’elles ont déjà trop coulé. (...)
Ces temps je me pose beaucoup de questions sur ce qu’est l’ancrage. Qu’est-ce qu’avoir ¨trouvé sa place¨? Se sentir à la maison, chez soi, au bon endroit?
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Merci Knie, joyeux anniversaire.
Je suis un auteur. Et quand j’écris je ne pense jamais aux lecteurs.
Pour ceux d’entre vous qui me suivent, vous avez peut-être noté un silence radio depuis l’an dernier. Ce n’est pas parce que je manque d’inspiration.
C’est parce que, afin de pouvoir avancer sur mon chemin d’auteure indépendante, je dois me pencher sur un nombre de questions liées et pas du tout à mon écriture.
Une instruction donnée par notre coach d’écriture il y a un peu plus de deux ans: écrivez un guide pratique.
Plus de trois cents heures de travail; trois faux départs, au moins autant de fausses arrivées; deux concours prévus de manqués.
J’ai loupé un délai et c’est fâcheux. C’était un concours où je voulais envoyer mon guide pratique Matérialiste-Minimaliste. C’était le 15 octobre.
Michel-Ange, incarné sur une scène de théâtre, décliner la demande du pape Jules II de peindre les fresques de la Chapelle Sixtine.
Michel-Ange était sculpteur, pas peintre.
Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai été aussi mal, que je me suis sentie aussi nulle, monstrueuse, conne, stupide, et je m’arrête là par souci d’économie. Pour vous autant que pour moi.
Depuis toujours chez nous on compte les framboises, et le reste. Tout doit être pesé balisé égal, sinon gare. Si bien que de l’oeuf ou de la poule je ne sais pas trop…
Petit tu lui boxais le ventre.
Une fois née, tu me faisais des câlins à me dévisser la tête. ¨C’est mignon¨ disaient certains. Parce que mignon tu l’étais.
Seule dans le box numéro 6 des urgences de l’hôpital de Saint-André dans un pays qui n’est pas le mien, je regarde défiler douleur, peur, regret, tristesse et presque deux ans de ma vie.
Aimer et sentir que sa vie n’aurait aucun sens sans l’autre. Le penser. Et puis tout au fond soupçonner que ce n’est pas le cas.
Avoir raison.
Vouloir l’autre tout pour soi. Apprendre à le partager.
Prendre plaisir à voir son oiseau du paradis s’envoler, avec toujours au coeur une pointe d’inquiétude. S’émerveiller à chaque fois qu’il nous revient, à chaque fois qu’il nous choisit.
Jouer au sioux avec son angle, son point de vue, ce que l’on cherche à dire au juste.
Lancer une battue quotidienne en solitaire pour le débusquer.
Chaque jour rentrer bredouille.
Le trouver un beau jour juste là, blotti en boule au coin du feu dans nos pénates.
Était-il là depuis le début? Vient-il d arriver? Motus, il n’en dira pas plus.
Je pousse la porte de la vieille boutique. Le parquet craquèle sous mes pas et la porte grince comme je la referme. Je me présente devant le comptoir en bois et attends un instant. Un vieil homme émerge de l’arrière boutique dans un rythme lent. Du rythme des collectionneurs expérimentés qui savent que tant qu’ils gardent l’oeil ils n’ont pas besoin de se presser car rien de bon ne leur échappera.
Ces jours je suis confuse. Plus que d’habitude.
Parce que la vie c’est la confusion, c’est bon j’ai bien reçu le mémo et j’ai compris. D’habitude je trace comme je peux au milieu des hautes et parfois mauvaises herbes de la confusion.
Aujourd’hui pas.
Elle va partir. Elle ne peut pas continuer à vivre. Lui non plus. Il ne le mérite pas, il ne la mérite pas, ils ne se méritent pas, ils ne le méritent pas. Laisser deux orphelins est hors de question.
Le scénario se déroule. Si facile, l’arme à domicile.
Je ne regarde pas les nouvelles, ne lis pas les journaux, n’ai aucun ami sur Facebook, pas de compte Twitter, Instagram ou Snapchat.
Je n’ai pas la télévision, ne regarde pas la météo.
Repas de famille.
Pas de famille. Plus de famille.
Weekend en famille.
Famine.
C’est tendre l’oreille et faire silence pour espérer entendre bruisser les mots alentours. C’est se mettre à son clavier et suer chacun d’eux. C’est se faire surprendre par un jet froid de mots qui débarquent inopinément, en puissance max, se raidir, les considérer d’un air indigné puis se jeter sur son clavier, les attraper au vol, savourer la douche revigorante et en redemander sans que jamais cela ne revienne.
Choisir l’art c’est se lever, se coucher et être debout dans le doute. C’est chaque jour se demander pourquoi, se demander comment, se demander pourquoi pas.
Choisir l’art c’est accepter de ne pouvoir répondre avec certitude à aucune de ces questions et de les laisser vivre leur vie à nos côtés, parce que c’est là qu’elles doivent être.
Je ne suis pas bloggeuse culinaire, et pour cause. J’aime manger mais suis assez difficile, je n’ai aucune patience ni dans la vie en général ni en particulier quand il s’agit d’attendre qu’on me prépare et m’apporte à manger.
Le fait est que quand un poème se présente à vous – fût-il déguisé en pizzeria – on se doit de lui rendre hommage en lui offrant une nébulisation de gratitude.
Source: Greenmoxie.com
Hunter S. Thompson is most widely known as the crazed author of Fear and Loathing in Las Vegas, but he was also a profound and poignant writer with a brilliant mind. He was that rare and precious species; a true original. And while his brilliance drove him mad, it left behind these traces of luminescence which make us all richer. This is a letter a 22-year-old Thompson wrote to a friend looking for advice.
Je n’aime pas les humains. En général, et parfois en particulier. Je nous trouve fatigants quasi constamment, un tantinet déprimants souvent, désespérants parfois, inconstants presque toujours.
Je n’aime pas non plus particulièrement être un humain, et me trouverais sûrement plus sympathique si j’habitais une forme d’ours, de chien, d’écureuil, de lama pourquoi pas.
Je vous le présente, est-ce par ailleurs bien nécessaire?! Monsieur Dépêche. On le connaît tous, à l’époque où l’on vit.
Monsieur est coquet, même si ses manières sont souvent frustes et qu’il fait généralement peu de cas. Ainsi il change de nom comme de chemise.
And here's why...
À la fin 2015, j’ai quitté mon travail sans rien derrière. Pas de job, pas de plan. Juste le projet de devenir une version de moi-même ressemblant à autre chose qu’une boule de nerf convaincue que la bonne marche du monde dépendait exclusivement de l’exécution en temps et en heure des mille tâches se succédant inexorablement sur mes listes ¨à faire¨.
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Le temps est une notion intéressante, parfois un peu perturbante si on y pense.
Monsieur Weinstein était un génie.Monsieur Weinstein est maintenant un prédateur sexuel.Les récits des victimes pleuvent, les honneurs se retirent, les quidams s’indignent et les médias se régalent.
De toutes les personnes qui travaillaient ou ont travaillé avec lui, je me demande combien ignoraient les comportements déplacés, libidineux et inexcusables de Monsieur Weinstein jusqu’à ce qu’il apparaissent dans les médias.
En décembre 2017, ce billet de blog s'est fait la malle et a élu domicile dans mon livre ¨Patchwork, un cheminement pavé de texte¨, où vous pourrez le retrouver et le lire.
Des yeux si noirs, si haineux. Qui enferment, qui broient, qui noient toute lumière. Qui tirent à vue. Qui blessent. Qui meurtrissent. Qui condamnent. Qui enferment. Se peut-il qu’il soit de mon sang?
Jamais, toujours.
Je t’adore, je la hais.
Cela sera toujours comme ça.
Je suis incapable. Je ne sais pas.
Je ne saurai jamais.
Je t’aimerai toujours.
Pourquoi me suivez-vous sans relâche? Qui êtes-vous vraiment? Pourquoi êtes-vous si nombreux à venir me voir?
Vous exigez de moi une sérénité que je ne saurais vous donner à l’instant où vous me la réclamez. Peut-être jamais du reste.
Comment accepter de vous voir partout sans vous y avoir conviés? Comment vivre avec vous tapis dans chaque recoin de mon existence?
Comment désenchevêtrer ma vie des vôtres?
Comment vous laisser vivre votre vie sans moi, et moi sans vous, vous qui êtes nés par moi et pour moi.
Julien travaille sur son article de blog depuis quelques jours. Il se tâte, ne sait pas si c’est vraiment ça qu’il voulait dire. L’ordre de ses pensées ne lui convient pas, le choix des mots non plus.
En descendant la rue de Bourg jeudi matin, Sophie se colle le pied sur un chewing gum encore frais. Elle pousse un juron, se décolle et continue sa route alors que l’amas rose laisse un filet de bave fin sur les pavés.
Un peu plus bas sous une vitrine elle aperçoit un autocollant mal posé et mal arraché. La ville est sale, rien de nouveau.
En décembre 2017, ce billet de blog s'est fait la malle et a élu domicile dans mon livre ¨Patchwork, un cheminement pavé de texte¨, où vous pourrez le retrouver et le lire.
Alba est à son bureau. Elle écrit les mots, péniblement. Ils ne vont pas ensemble, elle grimace. Ça la peine de poser ces jets difformes sur du papier, ça la gêne même. Elle se console en se disant qu’elle aura toujours les versions suivantes pour se rattraper. Un picotement monte dans ses jambes, une incitation à se lever, à aller faire autre chose, le jardin, courir, nettoyer la cuisine.
Il descend Regent street et scrute alentour, il n’est pas sûr de la localisation exacte de la boutique. Soudain il l’aperçoit. Elle est comme on lui l’a décrite, sans prétention, toute petite et écrasée entre deux enseignes de grandes marques. Il presse le pas. Une clochette tinte comme il referme la porte.
Je me suis inscrite à un cours d’écriture. 2 ans à raison d’un weekend (très chargé) par mois, sans compter les ¨devoirs¨ à compléter entre les rencontres.
Dernièrement mon ¨devoir¨ était de publier une fiche de lecture sur mon blog.
J’ai complété ¨The Artist Way¨ (J. Cameron) et voici ce que j’en ai pensé, en (très) bref…
Il y a des gens pour qui les lignes téléphoniques ne fonctionnent que dans un sens. Mamy Gigi ne se contente pas de juste faire partie de ces gens-là, le concept c’est elle qui l’a inventé. C’est simple elle n’appelle jamais. Pas vrai, elle appelle aux anniversaires ou pour remercier. Sinon pour le reste, elle se contente de ronchonner que je?—?ou n’importe le/laquel/le d’entre nous, enfants ou petits-enfants?—?ne l’a pas appelée depuis x jours, tout en nous expliquant que, bien sûr, ce n’est pas grave elle dit juste ça en passant.
En décembre 2017, ce billet de blog s'est fait la malle et a élu domicile dans mon livre ¨Patchwork, un cheminement pavé de texte¨, où vous pourrez le retrouver et le lire.
Connaissez-vous cette petite voix cassante qui vit au coin de nos têtes et passe son temps à nous juger en chuchotant à notre oreille à tout heure, sauf éventuellement quand on est occupé à juger les autres.